La disparition programmée des salines de Maurice

Les marais salants de Maurice ne seront bientôt plus qu’un beau souvenir. Les salines de La Mivoie, à Tamarin sont à sec. Les bassins vides s’étendant sur plusieurs centaines de mètres carrés devraient laisser la place à un vaste projet immobilier.

Les salines de La Mivoie n’étaient plus rentables. Pourtant, elles ont longtemps été une activité économique importante dans la région et un facteur de développement dans le Sud-Ouest enclavé.
La production de sel a pris naissance à Port-Louis, au Caudan, à partir de 1726. Denrée cruciale, le sel a longtemps servi à la conservation des aliments, notamment la viande ou le poisson et au ravitaillement des navires. On en faisait une utilisation extensive pour la consommation domestique, la salaison des viandes et du poisson mais aussi dans l’industrie sucrière. Elle se perpétua aux dix-neuvième et vingtième siècles autour de Port-Louis et dans le sud ouest, autour de Rivière Noire et de Tamarin, avant de cèder peu à peu du terrain sous la pression du sel importé, moins cher et parfois de meilleur qualité. Aujourd’hui, seules les salines Maingard, à Tamarin sont encore en activité, mais pour combien de temps encore?…

Prolongement de l’océan au coeur des terres, les marais salants sont une illustration grandiose du savoir faire de l’homme. Merveilleusement intégrés dans le paysage, leur beauté et leur importance patrimoniale sont indéniables. Mais leur utilité ne semble plus au goût du jour…

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