Pamplemousses : premier jardin tropical au monde

Certains disent que le nom du pamplemousse aurait des origines hollandaises, d’autres disent qu’il viendrait plutôt du tamoul. Les puristes persistent même à dire que le mot est féminin et que l’on dit “une pamplemousse” …

Quoiqu’il en soit, à Maurice, Pamplemousses est un district du nord-ouest de l’île, compris entre Rivière du Rempart, Flacq et Moka. Le quartier de Pamplemousses fut établi par décret en août 1762. Sa superficie varia au fil des décennies jusqu’à englober des villages aussi éloignés qu’Anse-la-Raie, sur la côte nord. Il va aujourd’hui de Montagne-Longue à Grand-Baie en passant par Pointe-aux-Piments et Triolet, puis de Baie du Tombeau à Villebague et D’Epinay, vers l’est. L’intérieur du district est riche d’une nature sauvage avec notamment le réservoir de La Nicolière.

Pamplemousses abrite le village du même nom où se trouve l’église St François d’Assise, plus vieille église catholique de Maurice (consacrée en 1756) et aussi le fameux jardin botanique. Créé sur la propriété de Mon Plaisir par le botaniste Pierre Poivre qui fut intendant des Isles de France et de Bourbon de 1767 à 1772, ce jardin d’acclimatation est le premier jardin botanique tropical au monde. Brisant le monopole néerlandais des épices, Poivre y acclimata de nombreuses plantes comme le giroflier, la muscade, le poivre ou la cannelle et des arbres fruitiers tels que le manguier et le cacaoyer, qui furent par la suite disséminés un peu partout.

Le jardin abritait évidemment des pamplemoussiers, introduits à Maurice par les Hollandais. Ces arbres originaires de Java ont la faculté de s’acclimater rapidement. Un pamplemoussier peut faire 10m de hauteur. Son fruit, jaunâtre à l’extérieur, peut avoir une pulpe rouge ou blanche.

L’origine de son nom fait toujours débat puisque certains disent qu’il est tiré du hollandais pompelmoes qui veut dire “gros citron” mais d’autres disent qu’il pourrait aussi être dérivé du tamoul pampa ramasu. L’Académie française en a fait un nom féminin au 19e siècle, sans obtenir de succès puisque l’usage a finalement consacré le masculin. Et même si aujourd’hui encore on confond souvent le pamplemousse avec le pomelo, il n’y a aujourd’hui plus de confusion possible à Maurice : un pamplemousse reste un pamplemousse. Il suffit d’y goûter pour s’en convaincre…

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