Le Parti Mauricien Social-démocrate (PMSD) fête ses 66 ans. Ce parti a participé activement à l’instauration du suffrage universel, l’élaboration de la Constitution, ainsi qu’au développement économique et social de Maurice.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le monde était détruit tant sur les plans humain et moral, que matériel et économique. La Grande Bretagne voulait instituer des administrations indépendantes dans ses colonies. Dans la petite île Maurice, la lutte pour élargir la représentation politique au sein de la population battait son plein.
En 1945, il y avait seulement 11 000 électeurs, sur une population de 419 000 habitants. Un comité consultatif pour une nouvelle constitution fut mis sur pied regroupant des hommes politiques et des notables de toutes les communautés. Parmi eux, Jules Koenig, un avocat, conseiller municipal connu pour son franc-parler, son opposition à l’establishment et aux oligarques.
Elu en 1948 à Rivière Noire sous la bannière du Ralliement mauricien, puis ré-élu en 1953, Jules Koenig était monté au créneau. Il affirmait qu’il fallait « combattre toute proposition qui pourrait permettre à une communauté de dominer les autres et créer une unité qui permettrait à chacune des communautés de participer au patrimoine commun ».
Après les élections, de nouvelles discussions consultatives s’engagèrent avec le gouvernement britannique. Jules Koenig prit la balle au rebond et soumit ses propositions au nom d’un nouveau parti politique. Ce fut la naissance du Parti mauricien qui vit le jour en avril 1955.
En vue des consultations avec Londres, le Parti mauricien proposa un suffrage universel assorti de la représentation proportionnelle, proposition combattue par le Parti travailliste (PTr), majoritaire. Finalement, le secrétaire d’État britannique accorda le suffrage universel sans représentation proportionnelle.
Aux élections municipales de 1956, le Parti mauricien fit bonne figure car, même s’il perdit Port-Louis, il rafla toutes les autres villes. Parmi les perdants côté Parti mauricien, un jeune avocat, Gaëtan Duval, qui en était à sa première tentative électorale.
Aux élections de mars 1959, le Parti mauricien élit seulement trois candidats sur 22. Ils étaient Jules Koenig, Robert Rey et Henri Ythier. Gaëtan Duval fut repêché à la suite d’une élection partielle et fit son entrée au Parlement le 25 mars 1960.
À suivre …
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