A la fin du 19e siècle, la vente et la consommation du cannabis étaient autorisées à Maurice. Mais le gouvernement avait imposé des conditions très strictes et toute infraction était passible d’une forte amende.
En 1888, une ordonnance royale réglemente l’importation et la vente de cannabis dans certains commerces à Maurice. De ce fait, la vente au détail de l’herbe aux propriétés hallucinogènes est ainsi légalisée sous certaines conditions.
Un avis paru dans la presse en janvier 1888 invite les commerçants intéressés à contacter le bureau du Receveur général pour obtenir un permis valable pour une durée de six mois. La redevance était de Rs 150. « Si la vente de gros vous intéresse il faut prévoir une somme de Rs 500 pour la redevance », peut-on encore lire dans l’avis.
L’importation de cannabis est régie par des conditions très strictes. Ainsi, le produit est entreposé dans les entrepôts de sa Majesté et l’autorisation d’en faire l’acquisition pour la vente au public est délivrée par le Receveur des douanes.
La quantité maximale autorisée par acheteur est de 20g en 24h. La vente est autorisée entre 5h et 21h. Toute infraction au règlement, tant pour le revendeur que l’acheteur, est sévèrement réprimandée. Les contrevenants sont passibles d’amendes d’un montant allant de Rs 100 à Rs 1 000, des sommes très importantes à l’époque.
Et la culture du cannabis dans l’île ? Elle était tout simplement interdite… Toute personne trouvée coupable de culture illégale de cannabis était passible d’une amende de Rs 1 000, assortie d’une peine d’un an d’emprisonnement. Et la production était bien évidemment saisie…