Lorsque les Hollandais s’établirent officiellement à Maurice en 1638, il leur fallait de la main d’oeuvre servile pour développer la colonie. Mais avant de se tourner vers l’Afrique, ils choisirent d’importer des esclaves d’Asie où ils étaient déjà bien implantés.
Les premiers contingent d’esclaves qui y débarquèrent étaient en partie des prisonniers ou des rebelles asiatiques de religion musulmane, originaires de la colonie néerlandaise de Batavia et qui furent par la suite déportés au Cap où ils formèrent une nouvelle communauté, celle des malais du Cap.
Des Chinois pourraient bien avoir fait partie d’un contingent de prisonniers en provenance de Batavia et en route vers Le Cap. Bien que la plupart des Chinois de Batavia étaient des commerçants originaires de la province de Fukien, ceux qui se retrouvèrent endettés à la Compagnie des Indes Orientales néerlandaise ou qui résistèrent à la colonization, furent déportés.
Référence est d’ailleurs faite dans certains documents de condamnés asiatiques qui prirent part à plusieurs attaques et incendies du Fort Frederick Hendryck, le quartier général des Hollandais à l’époque. En revanche, aucune référence n’est disponible concernant leur origine exacte, car les Hollandais ne faisaient pas de distinction ethnique lorsqu’il parlaient des Asiatiques, ce qui fait qu’il est difficile de dire s’ils étaient Chinois ou Malais…
Sources : Abacus and Mah Jong, Sino-Mauritian Settlement and Economic Consolidation, de Marina Carter et James Ng Foong Kwong