Ce que Mark Twain pensait vraiment de Maurice…

Lorsque l’on flatte la beauté de Maurice, on a tendance à citer l’écrivain américain Mark Twain qui aurait dit, lors d’une visite à la fin du 19e siècle, que Dieu créa d’abord l’île, puis le paradis… En fait, ce n’est pas tout à fait exact.

Contrairement à ce que dit la légende l’écrivain américain n’avait probablement pas une si haute opinion de Maurice et des Mauriciens. Il a publié en 1897 Following The Equator et il y parle assez rapidement de l’île où il a fait escale en provenance des Indes et en route pour Madagascar et l’Afrique. C’est un formidable récit de son voyage autour du monde, dans lequel il livre observations et commentaires sur tous les lieux qu’il a visités et les rencontres qu’il y a faites.

De l’île Maurice, il donne une description sobre et juste, où l’on décèle un peu de dérision, loin de la dithyrambe qu’on lui prête à tort. Ainsi, il fait escale sur l’île en avril et y séjourne quelques jours. Il visite entre autres lieux, Port-Louis et Curepipe.

Au chapitre 62 voici ce qu’il dit – le texte est original afin d’éviter toute nouvelle ambiguïté: “This is the only country in the world where the stranger is not asked “How do you like this place?” This is indeed a large distinction. Here the citizen does the talking about the country himself; the stranger is not asked to help. You get all sorts of information. From one citizen you gather the idea that Mauritius was made first, and then heaven; and that heaven was copied after Mauritius. Another one tells you that this is an exaggeration; that the two chief villages, Port Louis and Curepipe, fall short of heavenly perfection; that nobody lives in Port Louis except upon compulsion, and that Curepipe is the wettest and rainiest place in the world.”

Pour ceux qui ne comprendront pas l’anglais, nous avons essayé de faire une traduction la plus fidèle possible : « C’est le seul pays au monde où on ne demande pas aux visiteurs:  » Aimez-vous cet endroit?  » Ici, les citoyens prennent la parole et s’expriment sur le pays eux-mêmes; Vous obtiendrez toutes sortes de réponses. D’un citoyen, vous aurez l’idée que Maurice a été faite en premier, puis le ciel; et que le ciel a été copié sur l’île Maurice. Un autre vous dira que c’est une exagération; que les deux villes principales, Port-Louis et Curepipe, sont loin de la perfection céleste; que personne ne vit à Port Louis, sauf par contrainte, et que Curepipe est l’endroit le plus humide et pluvieux dans le monde. « 

Le lecteur de 2015 appréciera…

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