Premier anniversaire de l’Indépendance sans fastes

Confinement oblige, les festivités du 53e anniversaire de l’Indépendance de l’Ile Maurice seront réduites a leur plus simple expression, comme l’année dernière. Mais l’an 1 de l’Indépendance ne fit pas non plus l’objet d’une grande mobilisation.

En effet, le 12 mars 1969, le premier anniversaire de l’île Maurice indépendante fut célébré sans fastes. Un défilé eut lieu aux Casernes centrales, sans invités de l’étranger, hormis les membres du corps diplomatique. Puis des médailles furent remises aux enfants nés un 12 mars. Dans la soirée, un dîner eut lieu à l’Hôtel du gouvernement.

Il faut dire que le mood dans le pays n’était pas à la joie. La situation  économique n’était pas brillante, les tensions sociales étaient encore vives, les rivalités politiques tenaces. Et puis la veille, les ministres Bissoondoyal, Jugnauth, Gangaram et Jeetah de l’Independant Forward Block avaient démissionné du gouvernement.

Le Premier ministre travailliste Sir Seewoosagur Ramgoolam allait-il se tourner vers le Parti Mauricien Social-Démocrate (PMSD), principal parti de l’opposition, pour former une coalition ? Celle-ci allait prendre des mois avant de se concrétiser, avec finalement une entrée du PMSD de Gaëtan Duval au gouvernement, le  1er décembre.

Mais, le 13 mars suivant, un événement religieux allait instaurer une trêve, apaiser les âmes et rendre un peu de baume au cœur des Mauriciens. Jean Margéot était nommé par le Vatican premier évêque mauricien de Port-Louis, dans l’allégresse générale. Son ordination épiscopale allait donner lieu à un déplacement de foule considérable. Dans son premier message, Mgr Margéot s’adressa à tous les Mauriciens en leur souhaitant la paix, en réclamant le pardon, en espérant l’unité par-delà les communautés et malgré les cloisonnements.

Facebook